
Il existe beaucoup d'idées reçues sur le soleil et le bronzage.. Elles sont pas toujours vraies, nous allons vous montrer dans quelles mesures elles sont fausses
-
Il est impossible de bronzer avec un indice de protection élevé
Quel que soit l'indice de protection de votre crème solaire, celle-ci ne vous empêchera pas de bronzer !
La seule différence est que plus l’indice de protection est élevé, plus vous
allez bronzer lentement.
Il existe 4 niveaux d’indice de protection :
- de 6 à 10 : protection faible
- de 15 à 25 : moyenne
– de 30 à 50 : haute
- 50 et + = très haute
A chaque indice solaire correspond un pourcentage d’UVB bloqués.
Par exemple : un indice 30 multiplie par 30 la dose d’UVB que peut recevoir
la peau avant l’apparition du coup de soleil. En théorie, la peau peut donc
être exposée 30 fois plus longtemps que la peau non protégée.
De plus, il faut savoir que « l’écran total » n’existe pas car même le plus fort indice de protection laissera toujours passer une partie des rayons UV. Le fait d’opter pour un indice de protection élevé permet de réduire le vieillissement cutané prématuré et de protéger les personnes qui ne bronzent pas.
Si vous le souhaitez, pour obtenir un bronzage « sur-mesure », vous pouvez utiliser un indice de protection différent pour le visage et pour le corps. La peau du visage est en général plus fine et plus sensible car exposée aux agressions de la pollution !
-
Les séances d’UV préparent la peau au bronzage
Pour préparer sa peau au soleil, passer par une cabine UV paraît une option intéressante. Mais cette idée reçue peut s’avérer dangereuse pour la peau. "Une séance de 15 minutes dans une cabine de bronzage en France correspond à une exposition de même durée sur une plage des Caraïbes, sans protection solaire", prévient l’Institut National du Cancer.
Les rayons d’une cabine de bronzage peuvent paraître plus sûrs pour la peau. D’abord, parce qu’ils ont moins d’UVB, responsables des coups de soleil, mais aussi moins d’infrarouges. La sensation de chaleur est donc plus supportable. Cependant, ne vous fiez pas à ses prétendus avantages. Les rayonnements UVA, bien présents, pénètrent dans l’épiderme et induisent des lésions cellulaires difficiles à réparer. Donc tout comme les UV naturels, les UV artificiels provoquent le vieillissement de la peau et favorisent les cancers cutanés.
-
La crème solaire est suffisante pour se protéger du soleil
la crème solaire ne suffit pas. S’il y a bien un point sur lequel les dermatologues se font insistants, c’est celui-ci : la crème solaire n’est pas l’outil unique de protection solaire, loin de là. Elle est même « la dernière solution après la protection vestimentaire et éviter le soleil de midi (heure solaire) à 16 heures », insiste le Dr Pierre Thomas. La crème solaire est un élément d’appoint dans le dispositif de photoprotection à mettre en place pour les vacances.
Son message est clairement de ne pas s’exposer volontairement dans une chaise longue pour bronzer aux heures les plus chaudes, car toutes les expositions indirectes suffisent largement à prendre des couleurs. La protection solaire, c’est d’abord une question de comportement.
-
On ne peut pas bronzer sous un parasol ou à l’ombre
Même sans exposition directe au soleil ou sensation de chaleur sur la peau on peut bronzer !
Être sous un parasol à la plage, à l’ombre au bord de la piscine ou encore sous les nuages à la campagne n'empêche pas à votre peau de recevoir les rayons UV. Certes, de façon atténuée, mais le processus de bronzage se déclenche quand même.
Les rayons UV agissant directement mais aussi indirectement sur la peau : c'est ce qu'on appelle l’effet réverbération.
Les rayons solaires sont réfléchis par le sol et même à l’ombre les rayons réfléchis peuvent parvenir jusqu’à vous : l’herbe et la terre réverbèrent environ 10% du rayonnement, le sable 15 à 20%, l’eau 25% et la neige 80%.
Que vous soyez directement sous le soleil, à l'ombre d'un parasol ou sous les nuages, votre peau bronze ! Il est donc important d’utiliser une protection solaire même en cas de vent, de soleil voilé ou de nuages.
-
Inutile de mettre de la crème avant d'aller dans l'eau
À moins de plonger en profondeur, l’eau n’est pas un écran solaire. Au contraire : le phénomène de réverbération est encore plus fort et nocif lorsqu’on flotte sur un matelas gonflable et qu’on nage en surface (la tête et les épaules hors de l’eau ruisselant de gouttes agissant comme des loupes). Alors même si vous avez l’impression de transformer la piscine de l’hôtel en mer d’huile, il faut vous mettre de la crème avant de plonger. Il faut toutefois reconnaître que les filtres utilisés dans les soins solaires ne sont pas bons pour les océans. Certaines marques comme Algamatis des Laboratoires-Biarritz ont mis au point des formules dont les ingrédients ne sont pas dangereux pour la faune marine et les coraux.
-
Pas besoin de remettre de crème (si elle est waterproof) après être sorti de l’eau
Les produits solaires les plus récents formulés pour résister à l’eau sont performants, mais il faut en réappliquer après le bain dans certains cas. Par exemple quand on sort de l’eau, on a tendance à se sécher énergiquement avec sa serviette, et les filtres résistent à l’eau mais pas à ce frottement intensif. Si l’on veut que la protection reste active, il faut se laisser sécher à l’air libre, ou au pire s’envelopper dans sa serviette sans frotter.
Pour rappel, un produit “résistant à l’eau” est formulé pour “tenir” même après deux bains de 20 minutes, et un produit “très résistant à l’eau” avec quatre bains de 20 minutes… Mais ces conditions restent “théoriques”, en laboratoire dans des conditions standardisées, et parfois, mieux vaut réappliquer du produit.
-
Alcool et UV font mauvais ménage
Une étude européenne, publiée en 2014 dans le British Journal of Dermatology, a montré que l’acétaldéhyde de l’alcool accroît la vulnérabilité de la peau aux rayons. Absorber un punch ou un mojito au soleil augmente ainsi les dommages cutanés. A partir d’un verre (12,5 g d’alcool), le risque de mélanome s’élève de 10%. Avec deux verres, il grimpe de 18%. Et au-delà de quatre verres, il bondit de 55% !
-
On peut ré-utiliser une crème solaire de l’été d’avant
En effet, si la plupart de nos produits de beauté sont, a priori, conservés bien à l'abri dans nos salles de bain, un tube de crème solaire peut, lui, être soumis à tout un tas d’aléas climatiques et environnementaux.
Il y a ceux qui vont laisser le tube en plein soleil sur la plage toute la journée, ceux qui vont l’oublier dans une voiture, ces scénarios divers, propres à ce type de produit, ne peuvent pas être représentés en intégralité dans les tests d’innocuité, d’efficacité et de vieillissement des produits.
Pour une efficacité optimale face aux UV, mieux vaut donc racheter un tube de crème solaire adapté à son phototype chaque année, dès l'arrivée des beaux jours.
-
En résumé le soleil n’a que des méfaits à offrir…
C’est comme tout : il convient de ne pas en abuser ! Ainsi, il faut savoir limiter son temps d’exposition au soleil, adopter les bons réflexes (en mettant de la crème solaire et en renouvelant l’opération, en portant des vêtements protecteurs, en privilégiant les sorties avant 12 heures ou après 16 heures, à protéger les enfants avec un t-shirt et un chapeau…etc.).
Le soleil possède aussi des atouts. C’est aussi un booster de moral, et un facteur favorisant la synthèse de vitamine D, celle-là même qui aide à la bonne calcification de nos os.
-
Conseils simples avant de s’exposer au soleil
- Pratiquer des expositions d’autant plus progressives que la peau est plus claire.
- Eviter de s’exposer entre 11 et 15 heures, lorsque l’irradiation UVB est maximum
- Eviter la position immobile type « bain de soleil »
- Se méfier de la réflexion sur le sol (eau, sable, neige) et de la fausse protection offerte par le ciel couvert ou le vent.
- Ne pas oublier la protection des yeux (casquette, lunettes).
- Ne jamais s’exposer après application de produits parfumés ou lors de la prise de certains médicaments photosensibilisants (cyclines, rétinoïdes …)
- Appliquer régulièrement (toutes les 2 à 3 heures) un photoprotecteur performant dont le but n’est pas d’augmenter le nombre total d’heures d’exposition ni de promouvoir un bronzage intense, mais de permettre une exposition raisonnable au moindre risque.
- Chez l’enfant, la photoprotection doit être rigoureuse car la dose lumineuse reçue est très importante a cette période et c’est un moment crucial pour l’induction des mélanomes, cette protection doit être avant tout vestimentaire, et complétée par les antisolaires.
- Eviter l’exposition solaire directe avant l’âge de 3 ans


